Aux États-Unis, les travailleurs de la technologie fuient la Silicon Valley
La crise du Covid-19 et les mesures de travail à distance imposées par la pandémie ont accéléré cet exode.
Le domaine de la technologie n’est évidemment plus l’Eden qui nous a tant fait rêver. L’année 2020, avec sa part de difficultés et de malheurs, est un autre coup dur pour la réputation déclinante de la Silicon Valley. Incendies à répétition, locations folles, embouteillages monstrueux … les raisons de quitter cette région qui a vu s’empiler les plus grandes entreprises technologiques. Pendant longtemps, les employés ont continué à venir y vivre, attirés par des salaires généreux et des campus confortables.
Mais la crise du Covid-19 a marqué une rupture. Les mesures de travail à distance imposées par la pandémie ont été prolongées jusqu’en 2021 dans des entreprises emblématiques comme Google, Facebook ou Salesforce, entre autres. Twitter prévoit même de permettre à certains de ses employés de travailler à domicile “pour toujours”. Dans ces conditions, une bonne connexion Internet suffit pour le télétravail de n’importe où.
Maintenant, il y a des preuves de la réinstallation de travailleurs de la technologie désireux de profiter d’un niveau de vie plus élevé en dehors de Los Angeles, la ville la plus chère des États-Unis. Cet exode a déjà provoqué une baisse significative des loyers, de 12% en un an. Un mouvement accompagné d’entreprises, qui réfléchissent également à la délocalisation. Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, envisage de s’appuyer sur “Une main-d’œuvre décentralisée”. D’autres ont déjà franchi le pas, comme le spécialiste de l’analyse de données Palantir, qui vient de déménager son siège à Denver. Son PDG, Alex Karp, dit qu’il ne soutient plus “L’intolérance et la pensée unique de la Silicon Valley”.