Bussy-Saint-Georges: un deuxième squelette découvert, saisi par la police judiciaire
Le mystère s’approfondit. Et la police criminelle de Meaux est maintenant kidnappée. Vendredi matin, vers 11h, les restes d’un deuxième corps humain ont été découverts, rue de Ferrières à Bussy-Saint-Georges, à proximité de la mairie.
Un premier squelette avait déjà été retrouvé la veille, très proche de celui déterré ce vendredi. Des travaux sur le réseau d’eau potable sont en cours dans la région depuis le 10 juillet et devraient durer jusqu’à fin août. Afin de respecter les délais, ils se poursuivront, sauf immédiatement à l’endroit où les deux défunts ont été retrouvés. Autour de ces jeudis ou vendredis, il n’y avait aucune trace de bois évoquant un cercueil, ni aucun tissu pouvant appartenir à un linceul ou à un vêtement.
Ni peur ni surprise parmi les ouvriers
Vendredi matin, en creusant la tranchée, les ouvriers sont tombés sur un crâne, enterré à un mètre sous l’asphalte. «Nous avons vu le crâne. Puis la différence de terrain là-bas. On a sucé et ça y est, un ouvrier réagit, placide. Ça ne me fait pas peur, ça ne me surprend même pas. Cela se produit dans ce type de travail, surtout lorsque vous êtes à proximité d’un cimetière. L’église du village et le cimetière municipal sont toujours situés à quelques centaines de mètres du lieu des découvertes.
Immédiatement, le personnel du commissariat de Lagny-sur-Marne et la police municipale de Bussy ont déménagé, avant l’arrivée des membres de la police judiciaire vers 11h40, et en même temps ceux de la police technique et scientifique. Méticuleusement, ils ont d’abord nettoyé le crâne avant de creuser à sa droite pour extraire le reste des os.
Deux corps enterrés à moins de 5 m l’un de l’autre
Autour du crâne, ébréché sur le dessus, et les os, des tuyaux gris ou un évent en béton semblent assez récents. “Les tubes sont marqués 1994. Les gars qui les ont placés à ce moment-là ont forcément vu les os mais n’ont rien dit”, a déclaré un autre travailleur. L’enquête devra le déterminer.
Jeudi, vers 13 heures, les restes d’un premier corps humain ont été découverts, presque au même endroit. Les deux corps du défunt gisaient à moins de cinq mètres l’un de l’autre. Leur sexe est actuellement inconnu. Ils étaient couchés sur le dos, les mains sur la poitrine. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit de deux corps d’adultes, complets ou presque complets.
Cela exclurait en fait la piste d’Estelle Mouzin, la fillette de 9 ans kidnappée en janvier 2003 à moins de 3 kilomètres d’ici, à Guermantes. Cette semaine, Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, a accusé ce dernier d’avoir kidnappé Estelle puis de l’avoir transportée dans les Ardennes à Ville-sur-Lumes, avant de la violer et de l’étrangler. Monique Olivier vient d’être mis en examen pour complicité. Fin juin, des enquêteurs de la section de recherche de Dijon et la juge Sabine Khéris avaient effectué des perquisitions au pays du tueur en série dans les Ardennes. Ceux-ci n’avaient rien donné.
Quant aux deux squelettes de Bussy-Saint-Georges, des analyses seront menées pour en savoir plus. Il s’agit notamment de dater les os et de déterminer, si possible et sinon trop vieux, s’ils ont subi des violences. Mais la série se terminera-t-elle ici? Entre les deux tombes sauvages, un petit morceau d’os a été découvert et saisi ce vendredi matin … Aucune autre fouille n’est prévue par les enquêteurs pour le moment.