ce que nous savons des campagnes de dépistage massives à partir de lundi
Cela fait partie de la stratégie du gouvernement. La projection massive commence ce lundi 14 décembre dans deux villes: celle-là du Havre et celui de Charleville-Mézières (Ardennes). Dans la métropole de Saint-Etienne (405000 habitants), tout comme dans celui de Roubaix (97000 habitants) ces campagnes commenceront à la mi-janvier. Le but est tests à grande échelle, mais aussi pour retracer et isoler les malades.
Une campagne de dépistage, un l’initiative de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est également prévue du 16 au 23 décembre.
Le choix des villes pilotes
Ces métropoles ont caractéristiques très différentes : le pourcentage de tests positifs est de 5 à 10% au Havre, de 10 à 15% à Lille et de 15 à 20% à Saint-Etienne. Les Ardennes sont le département ayant le taux d’incidence le plus élevé de France, avec 299 cas pour 100 000 habitants.
Les résultats doivent pouvoir éclairer la valeur du dépistage en fonction du type de ville.
Centres de dépistage éphémère
Dans l’agglomération du Havre (270000 habitants), l’opération prévue du 14 au 19 décembre sera basée sur 20 sites de dépistage éphémères grand volume, une offre de projection au sein des grandes entreprises, des grands instituts et des écoles. Plus de 250 étudiants en sciences infirmières et en médecine seront mobilisés. La campagne, qui durera 5 jours, reposera principalement sur des tests antigéniques. Les tests seront gratuits, sans rendez-vous et avec des résultats dans une demi-heure. Edouard Philippe, le maire de la ville, estime que le nombre de personnes testées sera vraisemblablement inférieur à 50%.
A Charleville-Mézières (122000 habitants), l’Agence régionale Grand Est a prévu de réaliser 4500 tests PCR par jour. Huit nouveaux centres d’essais ont été mis en place dans les gymnases des communes de la métropole de Charleville-Mézière, Sedan, Nouzonville, Villers-Semeuse et Vrigne-aux-Bois. Des projections en interne sont également prévues. Pour cela, des renforts seront mobilisés, notamment 200 infirmières, mais aussi des médecins libéraux, des pompiers ou du personnel de la protection civile. L’ARS espère toucher entre 15 et 20% de la population de la métropole.
A Roubaix, l’ARS des Hauts-de-France a déjà annoncé que l’immense projection aura lieu à partir du 11 janvier. Chaque participant participera à deux tests, un test antigénique et un test PCR.
Suivi et isolement
L’intérêt d’une telle campagne sont les effets qui en découleront: c’est-à-dire le tracking et l’isolement. Les cas positifs seront contacté par la CPAM, qui verra ses plates-formes renforcées. Dans les Ardennes, par exemple, ils passeront de 10 à 25 brigadiers.
Les personnes dont le test est positif devraient isolez-vous pendant sept jours à domicile ou dans des chambres d’hôtel réservées par l’Etat. Dans les Ardennes, Boris Ravignon, président de la Métropole, précise que le comité municipal d’action sociale de Charleville apportera repas et médicaments à ceux qui choisissent de s’isoler dans de tels établissements.
Un puzzle pour les laboratoires
Interrogé sur Franceinfo, le président du Syndicat national des jeunes biologistes médicaux a déjà indiqué que les laboratoires n’avaient pas la capacité de faire face au dépistage de masse à travers la France. Le risque est simplement de saturer les secteurs.