Covid-19: La pollution atmosphérique pourrait-elle entraîner une contamination accrue?
Dans une interview avec le journal Le monde, L’épidémiologiste Antoine Flahault émet l’hypothèse que “la pollution de l’air par les particules fines est responsable de l’aggravation de l’épidémie”.
L’épidémie de COVID-19[femininecontinue de se propager en France, et la situation est jugée “toujours préoccupante”, selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France à partir du jeudi 4 mars. Si la diffusion des variantes reste un facteur explicatif, ne faut-il pas se plonger dans … la pollution de l’air? C’est en tout cas l’hypothèse développée par l’épidémiologiste Antoine Flahault dans un entretien avec le journal. Le monde, publié ce samedi 6 mars.
«Il se peut que la pollution de l’air par particules fines soit responsable de l’aggravation de l’épidémie tant pour le nombre de nouvelles contaminations que pour les hospitalisations de cas de Covid-19», souligne le scientifique, le lendemain. divers épisodes de pollution liés à l’augmentation des poussières de sable du Sahara, ayant frappé de nombreux départements (Hauts-de-France, Grand-Est, Rhones-Alpes-Auvergne, Nouvelle-Aquitaine ou encore Ile-de-France).
Les fines particules qui transportent le virus?
Au cours de ces phénomènes météorologiques, des particules fines, inférieures à 2,5 micromètres, se propagent dans l’air. Ceux-ci ont la particularité de pénétrer profondément dans le corps lorsqu’ils sont inhalés. Nous savons aussi les chercheurs ont identifié du césium 137 dans des échantillons de ce sable amené en France par les vents du sud début février.
Dans un article de la revue scientifique Système Terre et Environnement, les chercheurs expliquent que les particules de sable pourraient servir de vecteur à des tonnes de produits dangereux: les pesticides par exemple ou les métaux lourds. Alors pourquoi ne pouvaient-ils pas porter le virus? «Le rôle des fortes concentrations de particules fines dans l’air pourrait être un facteur déterminant majeur à la fois dans la transmission et la gravité du Covid-19», explique Antoine Flahault.