“Daech a permis à la Russie de soutenir Assad encore plus activement (…) C’est un tournant important dans la crise syrienne”
Malgré cette mobilisation anti-jihadiste, les Etats-Unis ont maintenu leur politique de soutien minimal à l’opposition syrienne, dont les bastions, dépourvus de toute défense aérienne, ont été soumis à de sévères bombardements du régime d’Assad. Mais Daech, ainsi rejeté en Syrie, s’est tourné vers l’Irak, où Abu Bakr Al-Baghdadi a proclamé son pseudo-califat en juillet 2014. La coalition menée par Obama contre Daech s’est concentrée sur le côté irakien de sa campagne, avant d’étendre ses opérations à la Syrie. , où elle a préféré se concentrer exclusivement sur les milices kurdes, leur garantissant une couverture aérienne qu’elle avait toujours refusée aux forces révolutionnaires.
L’entrée directe de la Russie dans la guerre en septembre 2015 a peut-être été au nom de la «lutte contre le terrorisme», mais Moscou a laissé à Washington et à ses alliés l’essentiel de la campagne anti-Daech. C’est ainsi que Daech a permis à Moscou de soutenir Assad encore plus activement, alors que les puissances occidentales accordent désormais la priorité à la menace djihadiste. C’est donc un tournant important dans la crise syrienne.