L’hypothèse de la vie dans les nuages de Vénus s’évapore un peu plus
Les astronomes français n’ont trouvé aucune trace de phosphine, un gaz dont la présence présumée serait inexplicable.
Le 14 septembre, une équipe de chercheurs britanniques et américains a suscité la crainte au sein de la communauté astronomique en annonçant Astronomie de la nature la présence éventuelle de bactéries dans les nuages de Vénus. Une hypothèse avancée par la Britannique Jane Greaves et ses collègues pour expliquer le fait qu’ils ont détecté la présence de phosphine, un gaz dont aucun autre phénomène naturel connu ne pourrait expliquer la présence dans l’atmosphère vénusienne.
Un peu plus d’un mois après cette annonce choquante, l’hypothèse a pris un coup dur à l’aile: en extrayant d’anciennes observations de leurs tiroirs, les astronomes français n’ont trouvé aucune trace de phosphine. “Notre nouvelle étude ne peut pas complètement exclure la présence de phosphine, mais si le gaz était présent, il serait à des concentrations au moins 4 fois inférieures à ce qui a été annoncé dans Nature Astronomy”, explique Emmanuel Marcq, planétologue à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines