trente ans après la mort de Serge Gainsbourg, sa maison deviendra un musée
Il y a trente ans à ce jour, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg décédait d’une crise cardiaque à l’âge de 62 ans. L’hommage le plus symbolique reste à venir : sa maison du 7e arrondissement de Paris deviendra un musée, dont l’ouverture est prévue à l’automne 2021. Car la rue de Verneuil n’a jamais perdu son attrait pour les fans et les badauds.
Il y a trois ans, au moment de la sortie de son dernier album acclamé, du repos, Charlotte Gainsbourg a exprimé une précaution, une modestie. Elle a notamment expliqué pourquoi, pendant longtemps, elle n’avait pas su écrire des chansons en français. “Ne pas pouvoir être comparé à mon père, ça m’a été utile de continuer dans la musique”, expliquait le musicien en 2017.
Aujourd’hui, trente ans après la mort de son père, celui qui s’est engagé dans la même voie artistique porte avec lui un projet d’une importance capitale. Parce que cette villa privée du 7ème arrondissement de Paris entend en faire un musée. Les travaux sont prévus, la déclaration préalable est déjà sur la façade du 5 bis rue de Verneuil. Chaque jour, devant la longue façade, couverte de street art et de mots d’amour, il y a du monde. Les mêmes mots reviennent, entre “Grand artiste” est “génie” présent au monde.
Cette grande villa privée à faible plafond, anciennement écurie, a été largement exposée tout au long de sa vie, un désordre très étudié. En 1979 sur Antenne 2, Serge Gainsbourg visite pour les caméras.
Derrière la porte et dans le noir, tous les fantasmes se sont accumulés en trente ans d’absence: c’est un peu de l’âme de Gainsbourg que l’on vient capturer ici. Un musée accessible qui respecte l’héritage parisien, une reproduction fidèle de l’environnement de travail de son père, ainsi Charlotte Gainsbourg voit ce projet, espérons-le avant la fin de l’année. Trente ans plus tard, il n’y a pas de précipitation, après tout.
Trente ans après sa mort, Gainsbourg hante toujours la rue de Verneuil | Le rapport de Yann Bertrand