Vladimir Poutine, maître du jeu dans le Caucase du Sud
DÉCRIPTURE – Une grande ombre plane sur le «succès» diplomatique russe: la Turquie, dont l’implication et les ambitions régionales ont été soulignées de manière inédite, lors de cette nouvelle crise.
Correspondant à Moscou
“Et au final, c’est toujours la Russie qui siffle la fin du match”: l’observation d’un diplomate occidental, pendant longtemps dans la manœuvre sur la question du Haut-Karabakh, aura cette fois tardé à se matérialiser. Il a finalement été confirmé comme jamais auparavant avec l’accord de cessez-le-feu signé lundi soir entre les présidents de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Cet accord fait de Moscou le garant de la fin des combats entre Azerbaïdjanais et Arméniens qui ont fait plus de 5 000 morts depuis le 27 septembre. Il reconnaît également le rôle d’arbitre joué traditionnellement par Vladimir Poutine et la Russie dans le Caucase du Sud.
Depuis mardi, les médias fédéraux ont montré les premières images des soldats du contingent russe de maintien de la paix (1960 soldats, 90 véhicules blindés, 380 véhicules de transport), commençant à se déployer entre l’Arménie et le territoire de l’enclave de Haut-Karabakh, avec une population arménienne mais revendiqué par l’Azerbaïdjan